Subnautica est un jeu de survie et de construction en monde sous-marin. On arrive d’un vaisseau spatial qui se crashe sur une planète alien quasi-totalement recouverte d’eau. Il faudra trouver un moyen de retourner dans sa flotte spatiale, en utilisant uniquement les ressources de sa capsule de sauvetage : coup de bol, elle contient un appareil permettant de décomposer n’importe quoi en molécules de base, puis de créer n’importe quoi à partir de celles-ci.
Le déroulement est classique pour ce genre de jeu : on a quelques ressources de base, on construit un truc qui permet de récolter d’autres ressources qui permettent de construire d’autres trucs plus complexes. En quelques heures de jeu, on passe d’un pauvre masque à oxygène qui dure quelques secondes et nous oblige à faire des allers-retours dans la capsule de sauvetage, à un beau véhicule qui permet d’aller assez profond et plusieurs bases sous-marines avec des centres de recherche et de production. La boucle de gameplay est bien ficelée et très addictive, on se prend facilement au jeu, même si rien n’est expliqué et qu’on doit se débrouiller tout seul, le coup de main vient vite.
Mais assez vite, on comprend que ce n’est pas vraiment un jeu de survie, mais un jeu d’horreur, qui joue à fond sur la peur de l’inconnu et des fonds sous-marins : la pression constante de l’oxygène qui diminue, particulièrement quand on est en train d’explorer une grotte un peu complexe (vais-je retrouver la sortie à temps ?) ; et des bestioles qui nous attaquent, très rares mais terrifiantes. Ca utilise même des techniques comme des grognements aléatoires ou un bruit de cœur qui bat fort, alors qu’il ne se passe rien, mais qui fait bien flipper. C’est d’ailleurs ça qui m’a fait arrêter : ça marchait trop bien sur moi, et j’étais trop angoissé en jouant.
Le jeu comporte 3 modes de difficulté : survie totale avec gestion de la faim ; la même chose sans la faim ; et mode construction libre sans ennemis ni oxygène, qui m’a paru beaucoup moins intéressant, mais plaira sans doute à ceux qui veulent laisser libre cours à leur créativité.
Techniquement, sur Switch ce n’est pas super beau, les textures sont crades, et surtout il y a énormément de popping : ça m’est arrivé de pas pouvoir avancer et qu’un obstacle apparaisse sous mon nez après plusieurs secondes. Un jeu à faire, mais sur un autre support.