Dragon Ball FighterZ est le premier jeu de baston DBZ qui soit vraiment bon en versus.
Créé par Arc System Works, spécialistes du genre (Guilty Gear, BlazBlue…), il respire le style et la classe : rendu « anime » qui donne l’impression de regarder un épisode de la série, mini-cinématiques pour les coups spéciaux, tout est fait pour qu’on s’y croie ; on peut même pulvériser le décor avec certains coups spéciaux.
Le jeu utilise un système de coups spéciaux simples et communs : prenez n’importe quel personnage, faites un quart de cercle avant ou arrière suivi par poing ou spécial, et vous ferez un coup spécial ; matraquez le bouton d’attaque et le personnage fera un combo automatique ; il y a même un raccourci pour faire un super spécial d’un simple appui sur les gâchettes. Comme tous les jeux du genre, la difficulté d’exécution étant quasiment éliminée prétendument pour faciliter l’accès aux débutants, les matchs se jouent donc au timing, à la réaction et à la stratégie, mais aussi à des techniques avancées comme les cancels et les contres de cancel.
Paradoxalement, et malgré sa facilité de prise en main, le jeu est donc beaucoup plus difficile pour les joueurs avec moins d’expérience comme moi car il repose beaucoup sur des concepts difficiles à maîtriser, d’autant plus qu’il est extrêmement dynamique et nerveux, ce qui rend l’élaboration de stratégie très difficile. Heureusement les tutoriaux et le mode entraînement sont très complets, et expliquent très bien toutes les techniques avancées, mais les comprendre et les exécuter est une autre paire de manches.
Le jeu possède un mode histoire assez complet avec des cinématiques complètement doublées sur un scénario totalement absurde, qui sert surtout de tutoriel avec des ennemis qui ne font pas grand-chose dans les premiers combats, et des objectifs qui demandent d’exécuter ce que l’on a appris. Ce mode histoire a malheureusement une tare : un système d’expérience et de niveaux, qui demande de grinder pour leveller les personnages qu’on n’a pas mis dans les équipes des derniers combats. Il y a évidemment un mode arcade, mais celui-ci ne possèdant pas de réglage de difficulté, je l’ai trouvé trop facile sur les premiers combats et beaucoup trop dur sur les suivants. En terme de contenu, le roster de base est décevant, avec relativement peu de personnages, et trop de versions de Goku ; il est aussi bourré de micro-transactions, pour des personnages ou des skins, qui le font parfois ressembler à un free to play mobile.
Dans l’ensemble, c’est un excellent jeu, mais qui à mon sens ne pourra être apprécié que de deux manières : entre amis qui font du button mashing pour voir des cinématiques cool, ou bien à haut niveau avec des joueurs qui utilisent toute la profondeur du gameplay ; entre les deux, passé le début de l’histoire, le jeu a tendance à être plus frustrant qu’autre chose.
Techniquement, même sur Switch le jeu tourne de manière impeccable avec un 60fps très stable ; en revanche le mode histoire souffre de chargements fréquents qui rendent l’expérience un peu pénible.