Evercade Arcade 12 : Data East 2

Seconde compilation de jeux de Data East, et avec 12 jeux, c’est aussi la plus grosse cartouche arcade jusque là. Malgré ça il manque toujours des tas de classiques du développeur, j’espère donc que ça ne sera pas la dernière.

1984 – B-Wings : un shooter à l’ancienne assez original : au lieu d’avoir un tir vers le sol comme dans Xevious, qui est encore le modèle à l’époque, on peut plonger le vaisseau et ainsi éviter les tirs et ennemis en l’air, mais évidemment cela rend la navigation plus difficile, avec d’autres obstacles à éviter, et d’autres ennemis. On peut également récupérer des powerups qui rendent les tirs plus nombreux, mais nous empêchent de plonger au sol ; en bref c’est un jeu intéressant.

1984 – Peter Pepper’s Ice Cream Factory : la suite de Burger Time, c’est exactement le même principe avec des échelles et des ennemis qui cherchent à nous attraper, sauf que l’on doit pousser des boules sur des cornets de glace au lieu de construire des burgers, ce qui crée un petit élément de puzzle, car il est possible de se retrouver dans une situation où l’on ne peut plus remplir les cônes. L’ajout de la possibilité de sauter modernise légèrement le jeu, et rend la navigation plus simple. Un jeu plutôt amusant.

1985 – Shoot Out : un shooter à la Cabal ou Wild Guns, où l’on déplace un personnage qui peut tirer dans différentes directions. Il est cependant beaucoup plus basique que Cabal (qui sortira 3 ans plus tard) et on est très restreints dans la visée avec juste une orientation générale du tir ; cela dit, on peut déjà faire des roulades pour esquiver les tirs, ce qui le rend un minimum agréable à jouer.

1986 – Last Mission : un shooter à scrolling multi-directionnel dans la veine de Bosconian ou Time Pilot : on pilote un vaisseau qui se déplace librement dans toutes les directions, les niveaux ont des hordes d’ennemis partout qui se baladent, et des cibles à détruire, marquées sur un radar. Lorsque ces cibles sont détruites elles laissent parfois des powerups, que ce soit un boost de vitesse, un bouclier, un tir large ou même un tir qui nous entoure complètement. La maniabilité a un peu trop d’inertie pour son propre bien, mais à part ça c’est plutôt sympathique.

1987 – Express Raider : un jeu d’action qui alterne séquences de beat’em up à la Urban Champion (il faut repousser l’adversaire et remplir une jauge) mais un peu plus évoluée, avec de multiples coups de pieds et de poings ; et des séquences de tir où on longe un train à cheval, et on vise les ennemis qui apparaissent aux fenêtres tout en esquivant leurs tirs. Une combinaison originale et un jeu assez bon, malgré sa technique désuète déjà à l’époque.

1987 – SRD Super Real Darwin : une suite de Darwin 4078 de la précédente cartouche, toujours avec ce système d’évolution qui transforme le vaisseau en de multiples formes. Malheureusement la lisibilité est encore moins bonne que dans le précédent avec certains tirs ennemis qui sont juste quelques pixels noirs, et il est très fréquent de se faire toucher sans comprendre pourquoi. Dommage, parce qu’à part ça il est amusant.

1989 – Midnight Resistance : un run & gun horizontal qui utilise les sticks rotatifs de Ikari Warriors sur la borne originale – eh bien laissez-moi vous dire qu’utiliser les gâchettes, ou pire les boutons de droite sur l’Alpha, ça rend le jeu parfaitement injouable. Impossible de juger du reste tellement il est impossible d’aller bien loin dans ces conditions.

1990 – Crude Buster : un beat’em up 2D qui est une sorte de suite spirituelle à Bad Dudes, mais un peu plus riche, avec la possibilité d’attraper des tas de trucs dans le décor et de les lancer sur les ennemis, et même d’attraper les ennemis eux-même. Avec une ambiance post-apocalyptique et un peu d’humour (le personnage s’exclame « what a day ! » quand il se fait trop taper) c’est un bon jeu.

1990 – Edward Randy : un jeu d’action qui se veut cinématique, avec différentes scènes de course-poursuite dans lesquelles on chevauches des bateaux, des trains ou des voitures en fuite devant des hordes d’ennemis, et on élimine tout le monde à coup de fouet, oui même les hélicoptères, pourquoi pas après tout. Très clairement inspiré d’Indiana Jones mais aussi d’autres films, il n’est pas mauvais, mais un peu brouillon, bordélique et répétitif.

1990 – Super Burger Time : 3e épisode de la série, il réinvente l’original en utilisant les codes de gameplay de l’époque : sauter par-dessus les ennemis, taper du pied pour faire tomber les morceaux de burger, et récupération de powerups, en plus de permettre le coop à deux. Un très bon jeu.

1990 – Trio The Punch : le beat’em up 2D le plus étrange que vous n’ayez jamais vu. Entre les règles de gameplay inhabituelles (on est plus ou moins invincible tant qu’on rebondit sur les ennemis ou les projectiles), les niveaux et boss plus étranges les uns que les autres, les mécaniques qui déboulent et repartent sans crier gare, et surtout l’humour sans queue ni tête : quand on perd on voit une statue Grecque, quand on continue elle a un maquillage de clown, un boss est un mouton qui nous maudit et nous transforme en mouton pour un niveau… Ça ressemble beaucoup à l’humour des premiers Wario Ware, ou plutôt des Chou Aniki. C’est très spécial, mais vraiment amusant, et totalement unique.

1994 – Joe & Mac Returns : un platformer mono-écran à la Bubble Bobble, dans lequel on doit éliminer les ennemis en leur tapant dessus pour les étourdir, en les ramassant dans un sac et en les lançant sur les autres. Avec un gameplay nerveux et plein de powerups, et un level design bien rodé, c’est un excellent jeu, un de mes préférés dans le genre.

Meilleurs jeux : Crude Buster, Super Burger Time, Trio The Punch, Joe & Mac Returns

Une cartouche intéressante, très orientée plateforme, qui n’a pas que des gros hits mais dont tous les jeux ont quelque chose de spécial, et quelques titres réellement très bons.