Fondé en 1974 sous le nom de Japan Leisure Corporation (Ja-Le-Co), en 1982 ils décident de passer de la fabrication d’appareils électroniques au logiciel, comme beaucoup d’autres à cette période. Comme beaucoup de petits développeurs à cette époque ils n’arrivent pas vraiment à prendre le virage de la 3D, et au milieu des années 2000 ils sont rachetés, leur activité périclite, et sont fermés officiellement en 2014 ; les droits des jeux sont rachetés par la société City Connection, qui porte justement le nom d’un des hits de Jaleco.
1988 – P47 : un shooter militaire à défilement horizontal sans aucune originalité : des powerups qui augmentent la puissance de l’arme, des hordes d’ennemis qui passent à toute allure en nous lâchant une salve de tirs sans aucun pattern travaillé, des niveaux plats et sans intérêt. Il y avait beaucoup plus intéressant dans le catalogue du développeur que ce shoot générique et sans imagination, même pour l’époque.
1989 – St Dragon : un autre shoot à défilement horizontal, mais aux antipodes de P-47 : un monde étrange, des powerups originaux, un level design relativement varié, et un concept unique avec le corps qui est invincible et suit la tête, ce qui permet de se protéger de la plupart des tirs si l’on se déplace correctement. Que vous aimiez ou pas, il a au moins le mérite de faire quelque chose de novateur, malgré sa difficulté assez brutale dès le second niveau.
1989 – The Astyanax : un platformer/action dans la veine de Black Tiger, avec une ambiance médiévale-fantastique, des upgrades à ramasser, et des hordes d’ennemis qui nous harcèlent et arrivent en boucle. Agréable à jouer, mais aussi très difficile, car il faut vraiment calculer son positionnement : au moins dans Black Tiger on avait de l’allonge, là on ne tape pas bien loin, et par conséquent les boss sont bien hardcore.
1990 – Rod Land : un platformer mono-écran à la Bubble Bobble, où l’on capture des ennemis au lasso magique pour taper les autres, et on fait apparaître des échelles pour passer d’un niveau à l’autre. L’ambiance est mignonne, le gameplay a un peu de richesse, c’est plutôt sympathique, une alternative très honnête à Bubble Bobble.
1991 – 64th Street : un beat’em up classique mais bien réalisé à la Final Fight, avec un gameplay un peu raide mais riche avec plusieurs coups spéciaux, et des graphismes un peu ternes avec assez peu de découpage d’animations. Il a aussi le mérite d’être dans un environnement peu utilisé dans les JV, la fin des années 30 aux US. Les boss sont infâmes mais sinon c’est plutôt bon.
1991 – Avenging Spirit : un platformer/action dans lequel on incarne un fantôme qui peut posséder divers personnages, chacun avec ses avantages et inconvénients : saute plus ou moins haut, attaque plus ou moins puissante, etc. Original et intéressant.
1991 – EDF : un shooter horizontal assez classique : on choisit son arme au début des niveaux, on peut activer des modules qui nous tournent autour pour tirer large et nous protéger, ou les conserver contre soi pour tirer plus fort ; il y a également un système d’expérience pour améliorer les armes. Les niveaux sont un peu ennuyeux, avec juste des ennemis qui arrivent sur un fond flou, et peu de variété. Ce n’est pas aussi mauvais que P-47, mais ça n’a pas beaucoup d’intérêt.
1993 – Cybattler : un shooter vertical avec un gameplay assez complexe : si on matraque le bouton de tir on peut viser dans toutes les directions, ou bien maintenir le bouton et le robot se fixe dans la direction donnée. Rajoutez à cela que les tirs se chargent quand on ne tire pas, et deviennent moins puissant si la jauge d’énergie se vide, et on obtient un shooter où trop tirer est pénalisant, ce qui crée une dynamique intéressante car il faut savoir quand tirer et quant recharger. Pour nous aider on possède une arme de mêlée avec une portée courte mais puissante, aidée par le fait que les ennemis et obstacles ne nous abîment pas, ils nous repoussent, potentiellement dans les tirs ennemis. Il y a également un peu de mise en scène, avec des combats entre 2 armées, et entre chaque mission on change d’armes principale et secondaire, parfois de manière subtile, parfois de manière radicale. Plutôt moderne, très original et intéressant.
Meilleurs jeux : St Dragon, Rod Land, 64th Street, Cybattler
Une très bonne cartouche, assez orientée shoots, mais avec une qualité générale plutôt élevée et quelques jeux réellement intéressants, malgré la présence d’une bouse.