Wide Ocean Big Jacket est un walking simulator, ou une histoire interactive, comme vous préférez : on se contente de se déplacer d’un point A à un point B, et de cliquer sur des objets ou des personnages : pas de puzzle, pas d’inventaire, pas de choix de dialogue, rien, on se contente de trouver le « bouton » qui déclenchera le prochain dialogue pour faire avancer l’histoire.
L’histoire est extrêmement banale : une femme part faire du camping avec son conjoint, sa nièce de 13 ans et le petit copain de cette dernière. Il ne se passe rien de spécial, ils discutent de choses banales, et font des choses normales. Mais les textes sont vraiment très bien écrits et pleins d’humour, et les personnages sont touchants, en s’appuyant sur ce croisement entre le « monde des adultes » qui ont leurs responsabilités et leurs routines, avec le « monde des enfants » encore pleins de naïveté et de questions. La sensation d’être un peu perdu dans un camping au milieu des bois est également très bien rendue : on n’a rien à faire à part glander, se balader, se détendre, et discuter. Tout ça marche très bien, particulièrement avec la très courte durée du jeu qui évite de traîner en longueur : à peine une heure pour boucler le jeu et l’histoire « annexe ».
Techniquement le jeu est extrêmement basique : on explore des zones minuscules, les animations sont minimalistes voire inexistantes, les graphismes sont très basiques et les dialogues se contentent de poser du texte blanc sur fond noir en plein écran, mais tout ça contribue à donner du charme au jeu, pour peu que vous soyez sensible au minimalisme.
Wide Ocean Big Jacket est un jeu minimaliste à tous points de vue : des graphismes simples, une histoire courte et sans fioritures, et voilà. Un excellent exemple de « jeu narratif ».