The Adventures of Elena Temple

The Adventures of Elena Temple est un jeu de plate-forme rétro faussement oublié.

Une petite histoire entoure le jeu, avec des anecdotes sur son développement et les tribulations de son concepteur, qui aurait toujours choisi les pires plateformes pour le sortir. C’est amusant, même si ça n’a aucun impact sur le jeu en lui-même.

Dans la même veine, il est possible de choisir une fausse machine rétro pour jouer, parmi une demi-douzaine : clone d’Apple II, clone de Game Boy, etc, dont certaines sont franchement moches. Ce choix n’a aucune autre incidence que les teintes de couleurs utilisées, et le jeu, aux graphismes basiques mais propres, reste identique au pixel près quelle que soit la machine ; il aurait été sympathique d’avoir des sprites ou bruitages différents, dommage.

Le gameplay est simple, avec un feeling très old school, typé ordinateurs 8 bits. Des salles qui tiennent sur un seul écran sans scrolling, un saut très rigide mais précis, un pistolet qui contient 2 balles, des pièces d’or à collecter et des coffres à ouvrir. Le personnage se contrôle correctement, et même si les premières minutes sont assez déroutantes, on s’y habitue assez vite, et on finit par traverser à toute allure les salles qui nous donnaient du fil à retordre au début de l’aventure. Le but du jeu est de collecter un maximum de pièces, ainsi que tous les diamants cachés dans les coffres, pour pouvoir atteindre le trésor final.

La carte est divisée en écrans fixes, il y en a une cinquantaine, plus quelques salles très bien cachées, plus les deux donjons supplémentaires d’une vingtaine de salles chacun dans l’édition « Definitive ». Chaque salle est composée de pics et autres pièges, de plateformes, d’ennemis de type serpents et chauve-souris, et d’interrupteurs. Au milieu de tout ça sont réparties des pièces d’or et des munitions à récolter.
Le level design est très correct, avec des salles alternant entre les défis de plateforme, de timing pour éviter les pièges, et de puzzles à résoudre. On n’est jamais pris en traître, et on apprend progressivement les mécaniques, sans jamais subir de « cheap death ».

Niveau game design, on est dans le classique rétro « un coup = une mort ». En revanche, dans la veine des platformer hardcore modernes, on réapparaît immédiatement, et sans aucune pénalité, ce qui retire beaucoup de frustration, mais aussi beaucoup de difficulté. La version « Definitive » ajoute une option (à débloquer) de vies limitées, ce qui permet d’éviter de « bourriner » certains passages.
Dans l’ensemble, Elena Temple fait beaucoup penser à Montezuma’s Revenge, avec ses pièges, ses ennemis, et ses trésors.
Les donjons supplémentaires de l’édition « Definitive » ont leur propre identité et leurs propres mécaniques, et même s’ils se reposent sur les bases du jeu original, on n’a pas l’impression de rejouer au même jeu.

Niveau musiques, c’est dans la bonne moyenne sans casser des briques, et les bruitages sont basiques mais ont le mérite de ne pas être agaçants.

La difficulté est bien dosée, ce n’est pas un jeu très difficile, mais il ne se termine pas les yeux fermés non plus. La durée de vie est d’environ 1h, plus 30mn pour chacun des deux donjons supplémentaires de l’édition « Definitive ».

Elena Temple est un petit jeu néo-rétro sans prétentions, et très sympathique.

Verdict : très bon
Coup de coeur