Tempest 4000

Tempest est une série dont le premier épisode sort sur borne d’arcade en 1981 ; il est suivi par Tempest 2000 sur Jaguar en 1994 par Jeff Minter, et quelques autres au fil des années. Cet épisode « 4000 » est de nouveau développé par Jeff Minter, célèbre pour ses jeux complètement barrés et psychédéliques, et on est encore une fois bien servis.

Le principe est simple : on contrôle un « vaisseau » qui se déplace sur l’extrémité d’un tube. Des ennemis arrivent le long de ce tube, et on doit les éliminer avec des tirs, un « zapper » à charges limitées qui détruit tout, et parfois on peut sauter. Si on se fait toucher par un tir on est détruit, si on se fait toucher par un ennemi on se fait capturer et emporter dans le vide, à moins d’utiliser le zapper pour se libérer. Et c’est à peu près tout : les rares powerups rendent juste l’arme plus rapide, il n’y a pas d’objectif bonus, pas de systèmes complexes, pas vraiment de balance risque/récompense, pas de subtilité quelconque, et on tourne assez vite en rond ; chaque niveau modifie la forme du tube pour rendre les déplacements plus ou moins complexes ou stratégiques, mais c’est bien la seule variété que vous aurez entre deux étapes.

Ce qui rend la série particulière, c’est son ambiance psychédélique : musique techno à fond, graphismes abstraits à base de lignes de couleurs fluo qui clignotent en permanence, arrière-plan qui change sans arrêt, des messages qui apparaissent en gros plan, une voix off qui chuchote les bonus, et de plus en plus d’effets de particules et de lignes qui s’affichent au fil des niveaux pour surcharger les sens. Ca donne vraiment une ambiance unique et inimitable, mais c’est aussi rapidement beaucoup trop « flashy » et trop bordélique, et j’ai eu beaucoup de mal à la supporter plus de quelques niveaux.

Tempest 4000 est un jeu d’arcade à l’ancienne unique et original, mais trop agressif visuellement à mon goût, et avec un gameplay qui manque un peu de profondeur.

Verdict : c’est spécial