Shining Resonance est un JRPG d’action, initialement sorti sur Playstation 3 en 2014. La série est surtout connue pour ses TRPG Shining Force sur Megadrive, mais elle a eu de nombreux styles au fil des années et des supports. Je n’ai pour ma part pas d’affection particulière pour la licence, n’ayant jamais joué à un autre épisode plus de 5 minutes.
L’histoire est très moyenne. L’âme d’un dragon puissant est enfermé dans le corps d’un jeune homme, et deux factions veulent se l’approprier : le méchant empire et le gentil royaume, avec un code couleur bien pratique, les gentils étant habillés de couleurs claires tandis que les méchants sont habillés en noir, tout en subtilité. Les dialogues sont nombreux, longs, fréquents, et ne racontent pas grand-chose d’intéressant, sans parler de l’absurdité des méchants qui expliquent leurs plans en détails aux gentils, en mode James Bond, ni des personnages incroyablement caricaturaux. Le scénario avance à une allure de tortue et il ne se passe rien pendant des heures, bref, le scénario n’est pas vraiment le point fort du jeu.
Qu’en est-il du gameplay, alors ? Eh bien ce n’est pas plus glorieux. Comme Tales of Vesperia, les personnages ont une jauge d’action qui se vide en frappant, et se remplit en patientant : les combats sont donc très hachés, et pas très dynamiques. Voir les ennemis sur la carte est plus agréable que les combats aléatoires, mais chaque début de combat déclenche une petite animation avec d’autres individus qui arrivent, ce qui casse encore plus le rythme. La personnalisation des personnages est acceptable, mais ils ne gagnent pas d’expérience lorsqu’ils ne font pas partie du groupe actuel, et le jeu forçant régulièrement un changement de composition, on devra beaucoup trop grinder.
Les déplacements se font dans des zones assez petites, des couloirs de deux mètres de large ponctués de petites arènes, sans possibilité de voyage rapide. Ici et là, on pourra ramasser des ingrédients pour fabriquer des objets, avec une petite animation qui casse encore le rythme. Les ennemis sont relativement peu nombreux, avec beaucoup de « palette swap » et toujours la même stratégie.
Vous l’aurez compris : Shining Resonance souffre d’un rythme très haché et fastidieux, rien n’est fluide, que ce soient les petites animations à chaque action, les chargements fréquents, etc. En rajoutant le scénario qui fait du sur-place, les quêtes répétitives, les personnages caricaturaux et les retournements de situations extrêmement prévisibles, j’ai abandonné après une quinzaine d’heures de jeu, lassé et déçu.
Techniquement, le jeu est plutôt propre, dans le style des JRPG « AA » de cette époque, avec un cycle jour/nuit et des effets météo aléatoires, mais des chargements fréquents et assez longs, et des musiques tournent vite en boucle. En revanche, le budget « cinématique » était manifestement inexistant : elles se composent de portraits de personnages qui se parlent face à face, sans animation, sans action visible, y compris lorsqu’un combat est censé se dérouler, ce qui est absolument indigne d’une licence phare d’un gros éditeur. Le moindre RPG sur SNES ou PS1 faisait mieux !
Shining Resonance Refrain n’est pas vraiment mauvais, juste médiocre : répétitif et ennuyeux, avec un scénario bidon et une réalisation bas de gamme ; ne perdez pas votre temps.