Wonder Boy in Monster Land, sorti en 1987 soit deux ans après Super Mario Bros, un an après Castlevania et la même année que Shinobi, est le premier à introduire des éléments de RPG dans un jeu de plateforme/action : il est nécessaire d’acheter son équipement avec l’or trouvé en éliminant les monstres. C’est aussi un pur jeu d’arcade bourré de détails ultra cheap destinés à faire raquer les joueurs.
On se retrouve régulièrement « stunlocké » (impossible de bouger à cause du rebond sur les ennemis) pendant plusieurs secondes lorsqu’on se fait toucher. Les ennemis de base mettent parfois 4 ou 5 coups à se faire tuer. Ils arrivent régulièrement par groupe de 3 ou 4 et nous foncent dessus tous ensemble, tout en réapparaissant en boucle bien sûr. Les boss nous spamment d’attaques à distance et nous foncent dessus dans la seconde qui suit, en plus de mettre une éternité à mourir. Le jeu est rempli de sauts millimétrés alors que la physique glissante est totalement à la rue.
J’ai vraiment du mal à comprendre que quiconque ait pu aimer ce jeu un jour, et encore moins aujourd’hui. Surtout au regard de sa suite, Dragon’s Trap qui, lui, est excellent.
Comme d’habitude, M2 fait de l’excellent travail avec la gamme Sega Ages : les options sont nombreuses, et l’enrobage est globalement excellent. Dommage que le jeu soit aussi mauvais.
Wonder Boy in Monster Land est un jeu extrêmement old school, difficile et frustrant, avec très peu d’aides présentes dans cette version : à réserver aux plus masochistes.