Samurai Warriors 5 est un musou, un style hack & slash dans lequel on affronte des centaines d’ennemis, et qui connaît des tas de variantes (Zelda, Fire Emblem, etc). Cet épisode est considéré comme un reboot de la série, ce qui n’est pas très clair au vu de sa numérotation.
L’histoire, inspirée de l’histoire réelle du Japon de l’ère Sengoku autour de 1550, suit les actions de Oda Nobugana qui veut unifier le pays, et de tous ceux qui gravitent autour. C’est intéressant, mais elle prend de grandes libertés avec la réalité, et est bien sûr totalement romancée, mais dans les grandes lignes c’est cohérent. Le plus perturbant est que les modèles des personnages ne changent pas (ou rarement) malgré les années qui passent : Nobugana aura par exemple une fille adulte, tout en conservant sa tête de trentenaire. Tout est doublé en Japonais sous-titré en anglais ou français, et les personnages parlent en permanence durant l’action, ce qui oblige à arrêter de regarder l’action si on veut suivre l’histoire.
Comme dans tous les musou, le gameplay est assez simple voire basique : on mouline les ennemis par paquet de 100, sans aucun impact des coups ni beaucoup de subtilité à part quelques attaques spéciales, ce qui est toujours aussi défoulant. L’aspect stratégique typique de la série est ici correctement présent, et on va prendre et défendre des forts, demander de faire des allers-retours incessants sur la carte, changer de stratégie au fil des revirements de situation, donner des ordres au second personnage, etc. Cet aspect est exploré un peu plus dans un mode « citadelle » dédié, sorte de tower defense où l’on doit invoquer des unités. Le jeu a également un côté RPG relativement poussé, avec un arbre de compétences, du loot et de l’équipement à améliorer et personnaliser, etc.
Soyons honnêtes : le gameplay de Samurai Warriors 5 ne change pas d’un iota de tout le jeu, il est quand-même assez répétitif, et il m’a été difficile de faire plus de 2 missions sans commencer à m’ennuyer, d’autant plus qu’elles durent facilement 30mn voire plus. Le jeu se termine en 16h si on se contente du scénario principal, ce qui est largement suffisant à mon goût, mais les plus accros pourront faire beaucoup d’autres missions d’histoires secondaires, et le mode citadelle que j’ai à peine testé.
Le jeu est plutôt joli, avec un look manga, un léger cell shading (comme Zelda BotW) et des effets « peinture Japonaise » (comme Okami) très réussis. Il arrive que le framerate chute brutalement, mais c’est assez rare et peu impactant ; en revanche, il y a énormément de popping, encore plus qu’habituellement.
Samurai Warriors 5 est un excellent musou, extrêmement complet, mais qui ne change pas la formule : il ne convaincra pas ceux qui n’aiment pas le genre.