Samurai Aces, aussi appelé Sengoku Aces, est un shmup vertical sorti sur borne d’arcade en 1993, et développé par Psikyo. C’est d’ailleurs le premier jeu de la société, formée par des anciens de Video System, qui avaient fait Aero Fighters (Sonic Wings) et dont Samurai Aces reprend le gameplay ; ce ne sont donc pas des débutants, loin de là, mais la concurrence est rude à cette période : le jeu sort la même année que Raiden 2, In The Hunt, Grind Stormer ou encore Batsugun.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’univers du jeu est original : un Japon qui mélange moyen-âge (période Sengoku, d’où le nom) et science-fiction, avec des robots ninja qui s’affrontent à coups de kunais. Ce n’est pas toujours très cohérent, par exemple certains personnages utilisent des cerfs-volants, tandis que d’autres ont des avions de chasse moderne ; Vasara, certes sorti presque 10 ans plus tard, fait beaucoup mieux dans le genre. Ce n’est pas très grave, certains diront même qu’on s’en moque totalement, mais personnellement ça me casse un peu le délire. En revanche, la musique n’est pas terrible, voire pénible par moment, et ça posera problème à bien plus de monde.
Le gameplay est dans la lignée des autres Psikyo : 8 personnages différents, des powerups que l’on perd en mourant, un tir rapide, un tir chargé (qui se charge d’ailleurs bien trop longtemps vu son peu de puissance), et des bombes qui nettoient l’écran, dont certaines mettent plusieurs secondes à se déclencher et sont donc inutilisables. Le gameplay est très classique et sans fioritures, et le jeu semble tout miser sur son univers original : ce n’est pas mauvais, mais est loin du niveau des titres suivants, surtout avec ces personnages extrêmement lents par rapport à la vitesse des tirs ennemis.
Encore plus que dans Strikers 1945, les tirs sont rapides et nombreux, et le jeu est extrêmement difficile, même dans le niveau le plus bas : ce n’est pas un jeu à mettre en toutes les mains, et même les vétérans trouvent que le mode « facile » est le « véritable » mode normal. C’est exacerbé par un détail exaspérant : les powerups qui ne vont pas jusqu’en bas de l’écran, et nécessitent de prendre des gros risques pour les récupérer, ce qui donne un gros syndrome « plus on perd plus c’est dur », cher aux jeux comme Gradius ou R-Type… qui datent des années 80.
Samurai Aces est un shmup très classique voire banal, qui tente de se démarquer avec son ambiance, certes originale mais pas super réussie, et qui ne plaira qu’aux adeptes de la difficulté extrême.