Rush Rally Origins est un jeu de rallye arcade en vue de dessus, très simple : la conduite est arcade, la prise en main rapide, il n’y a pas de dégâts ni de réglages, et les trois modes de jeu (contre la montre, championnat ou course simple) permettent d’enchaîner les courses sans aucune prise de tête.
Huit voitures sont proposées, toutes copiées de véhicules réels des années 80/90 (205 GTi, Lancia Delta ou Stratos, Toyota Celica, Audi Quattro…), dont seulement trois sont accessibles au début : il faudra conduire pour débloquer les suivantes, de 50 à 500km. Les différences de conduite entre chaque modèle sont principalement situées dans la tête du joueur : on passe de l’une à l’autre sans aucune période d’adaptation. Au fil des kilomètres, on débloque aussi des améliorations pour chaque voiture (moteur, châssis, etc), dont l’impact est relativement limité ; installez suffisamment d’améliorations, et votre voiture changera de classe, et les temps à battre deviendront plus courts.
Les six environnements, débloqués au fil des courses, ont chacun six épreuves d’environ 2 minutes chacune, avec des variantes de nuit ou avec des conditions météo différentes qui, là encore, ont un effet réduit, mais il est agréable de voir des variations au-delà des décors. Ces derniers sont bien distincts graphiquement bien qu’avec un peu trop de points communs (des sapins partout, pas de champ en bord de piste…), mais surtout, les tracés sont bien différents selon les pays : par exemple, la Suède a de longues courbes rapides, tandis que la Grèce est pleine d’épingles. Si vous cherchez à terminer le jeu à 100%, il faudra les refaire encore et encore : dans chaque mode de jeu, mais aussi dans chaque classe, car les médailles gagnées sont liées à la classe de la voiture utilisée.
Le premier Rush Rally était un jeu purement en vue isométrique fixe à l’ancienne, et cette version Origins permet de changer la caméra pour une « hélico » qui suit la voiture, mais pas de vue arrière, et encore moins capot ou intérieure : il faudra se diriger vers Rush Rally 3 pour ça. La vue isométrique fixe est intéressante, et donne un excellent feeling « old school » au jeu, mais rend également le jeu beaucoup plus difficile, avec une réduction sensible de la visibilité.
Rush Rally Origins est un portage assez « brut » de jeu mobile, et ça se voit : outre l’aspect graphique, le jeu permet d’utiliser des contrôles tactiles, il permet surtout de régler très finement toutes les options graphiques, comme sur PC : résolution, antialiasing, détails, etc. On peut même régler différemment en docké ou en portable ! Cela permettra à chacun de régler à sa convenance pour limiter les rares chutes de framerate. Ni vraiment moche ni vraiment joli, il a un rendu « jeu PS2 HD » un peu basique mais propre et fluide, avec quelques détails de décor comme des barrières destructibles, et un éclairage dynamique des phares la nuit, assez bien rendu. Au niveau audio, la musique est tellement rapidement énervante que je l’ai coupée dès l’arrivée dans les menus, et les bruitages sont corrects mais pas assez travaillés : il n’y a par exemple pas de bruit spécifique quand on passe sur un pont ou une grille.
Enfin, je n’en parle pas souvent, mais le prix est vraiment un point fort du jeu : il ne coûte que 6€ sur Switch, ce qui met bien en perspective sa simplicité. Ce n’est pas un jeu destiné à être joué durant des dizaines voire des centaines d’heures, mais simplement un « petit jeu » sur lequel on passera quelques minutes entre deux sessions de jeux plus conséquents.
Rush Rally Origins est un petit jeu de course simple, pas prise de tête et pas cher, parfait pour faire quelques courses de temps en temps.