Reverie est un Zelda-like, dans un style graphique qui évoque la série Mother, et se déroule dans un monde plus ou moins « réel », en Nouvelle-Zélande.
Il est toujours plus aisé et rapide de décrire un jeu comme « quelque chose-like », car les gens savent immédiatement à quoi s’attendre, même si l’exercice est parfois périlleux, surtout avec certains jeux indépendants qui aiment bien casser les codes et mélanger les styles.
Pas de souci de « c’est pas tout à fait pareil » ici : c’est un véritable clone de la formule Zelda, et particulièrement Link to the Past, l’épisode SNES. Les références y sont nombreuses : la manière dont le personnage attaque, le « look & feel » des donjons, certains ennemis, la structure du jeu… même la musique y fait parfois penser.
Reverie est structuré comme un Zelda traditionnel : on parcourt un « overworld » avec des monstres, parfois on doit effectuer quelques petites quêtes pour obtenir un objet, on peut récolter quelques collectibles (des plumes, ici), et on recherche l’entrée du prochain donjon. Ceux-ci sont composés de pièces avec des ennemis et des puzzles, des mini-boss, on trouve un objet qui nous permet de progresser plus loin et de battre le boss du donjon, bref, tout ce qu’il y a de plus classique.
C’est d’ailleurs cet aspect qui risque d’en gêner certains : Reverie n’apporte pas grand-chose à la formule « Zelda-like ». Celle-ci est très bien appliquée et très agréable à parcourir, mais le jeu n’est absolument pas novateur. Ca n’était pas un problème pour moi, en manque de Zelda à l’ancienne, mais il faut le savoir.
Reverie est d’ailleurs très bien ficelé et fignolé.
Les graphismes sont très mignons, les musiques sympathiques, le ton est léger et humoristique.
Les ennemis sont relativement variés (même si pas très nombreux) avec des comportements différents, et nécessitent parfois des stratégies particulières ou des objets spécifiques.
Les puzzles des donjons sont un peu tous basés sur le même principe de blocs à pousser sur des dalles sensitives, d’interrupteurs à activer et de cibles à tirer ; mais ceux-ci sont globalement assez intelligents, avec une difficulté bien progressive, et très bien dosée, donc pas trop difficiles.
On pourra toutefois reprocher quelques petites choses.
Il y a un léger manque de quantité d’ennemis, et certains (les rats et les guêpes) se croisent du début à la fin du jeu.
Tous les boutons de la manette ne sont pas utilisés, et on se retrouve parfois à passer d’un objet à l’autre, comme dans Link’s Awakening.
Enfin, le dernier donjon est moins bien finalisé que les autres, et je me suis retrouvé bloqué plusieurs fois sans autre solution que de me laisser mourir, parce que je n’avais pas fait les choses dans le bon ordre.
Niveau durée de vie, il n’y a que 5 donjons (plus un bonus avec uniquement du combat), et le jeu se termine en 4h environ si on ne cherche pas le 100%.
Reverie est un bon petit Zelda-like, très agréable et sympathique, mais loin d’être original.