Vous connaissez sans doute les Power Rangers, une série télévisée de super-héros Japonais (les Super Sentai) adaptée aux USA dans les années 90, et qui continue à sortir encore aujourd’hui. J’avais passé l’âge lorsque cette émission a débuté sur nos télés : je n’ai donc absolument aucune nostalgie pour elle, mais je trouve le style quand-même assez amusant, au second degré… ou plus.
A noter : je joue ici à la version « Super Edition », qui inclut les saisons 1 à 3, ainsi que Ryu et Chun-Li ; l’expérience avec le jeu de base est sans doute très différente, car elle inclut beaucoup moins de contenu : seulement 9 personnages, au lieu des 23 de cette version. C’était d’ailleurs une grosse critique du jeu à sa sortie, mais avec les DLC je trouve ça très correct, avec des personnages réellement variés en style et en gameplay.
Il n’était pas disponible à la sortie du jeu, mais Power Rangers possède un mode histoire plutôt sympathique, avec des cinématiques (en images statiques) entièrement doublées en anglais et sous-titrées en français. L’histoire est impossible à suivre si l’on n’est pas un gros fan : elle plonge directement au cœur de l’univers sans rien expliquer (apparemment les différentes séries forment un multivers avec des histoires de voyage entre les dimensions ?!) et rajoute des personnages toutes les cinq minutes sans les introduire. D’un côté, cela permet d’avoir une bonne dynamique lors des combats, en incarnant alternativement les gentils et les méchants, ce qui reproduit les allers-retours des rapports de force de la série, d’avoir une bonne variété de personnages contrôlés, et de donner un bon aperçu des différents archétypes ; d’un autre côté, il n’y a qu’une seule histoire et pas de choix du personnage ni de progression, contrairement à ce que l’on peut trouver sur SoulCalibur par exemple, et on n’a donc pas le temps d’apprendre à maîtriser un personnage.
Le gameplay, en mode tag team (3 contre 3) est très accessible : coup faible, moyen ou fort, et une touche pour le coup spécial qui varie selon la direction pressée en même temps. Certains personnages sont plus ou moins complexes à maîtriser, mais il n’y a jamais 50 combinaisons complexes à apprendre ou exécuter. Les combats sont bien dynamiques et relativement complets, à la fois très accessibles avec les « auto-combos » et le blocage aérien automatique, mais aussi des techniques avancées qui demandent des appuis au bon moment : les noobs comme moi peuvent terminer le mode histoire en faisant du button mashing, mais je vois bien, lorsque l’IA effectue des combos de plusieurs dizaines de coups, que le jeu semble assez profond, bien que je ne sois pas très qualifié pour en juger réellement. Mon plus gros regret est le manque de combat de gros robots comme dans Mighty Morphin Power Rangers Fighting Edition sur SNES : ils ne servent ici qu’à faire des « assists », c’est très décevant.
Power Rangers Battle for the Grid est un bon jeu de baston grand public, avec une bonne prise en main bien accessible et beaucoup de fun, mais il plaira particulièrement aux fans : les autres verront tout le fanservice leur passer par-dessus la tête.