P.3 est un shmup vertical à gimmick : on ne contrôle pas le vaisseau de manière classique, on va juste le diriger à gauche ou à droite avec les gâchettes, et il tire tout seul. Ce concept, relativement original, rend en pratique le vaisseau difficile à contrôler, mais est surtout totalement inutile : à part ces contrôles le jeu est très classique, et ils ne servent qu’à rendre difficiles les esquives et slaloms, alors que le jeu est assez difficile de base, même sans ça.
Au fil des destructions d’ennemis, on débloque des améliorations : une à choisir parmi trois proposées aléatoirement, sans aucune explication sur ce qu’elles font, ou même parfois sans en voir l’impact en jeu. Il semble inspiré par Downwell sur cet aspect, mais alors que les améliorations aléatoires se prêtent plutôt bien à un jeu de type roguelike, cet aspect est ici assez léger (le placement des ennemis et obstacles n’est pas toujours identique mais leur ordre l’est généralement), et ces améliorations aléatoires sont parfois plus pénalisantes qu’autre chose.
Le style graphique est très marqué, quasiment monochrome (encore une fois comme Downwell) et un effet CRT plutôt réussi, mais il y a une quantité de screenshake beaucoup trop importante (et non désactivable), et des effets de déformation qui rendent l’action confuse et difficile à lire.
Avec des contrôles classiques, P.3 aurait pu être sympathique ; en l’état, c’est juste moyen, et pas assez passionnant pour compenser la maniabilité inutilement pénible.