Murtop est un croisement entre Dig Dug et Bomberman. En fait, c’est exactement Dig Dug, sauf qu’au lieu de tirer sur les ennemis pour les gonfler et les faire exploser, on balance des bombes qui détruisent tout sur leur passage, verticalement et horizontalement, comme dans Bomberman.
On doit récolter les carottes réparties dans le niveau tout en évitant de se faire écraser par les rochers en passant en-dessous, et en éliminant tous les ennemis. Comme dans Dig Dug, de nouvelles variantes apparaissent au fil des niveaux : au début ils se baladent au hasard, puis d’autres nous cherchent, nous poursuivent lorsqu’ils nous voient, nous tirent dessus, etc. Le croisement avec le système de bombes de Bomberman est plutôt original, mais malheureusement le mélange ne prend pas vraiment : ça reste « Dig Dug x Bomberman », et n’apporte pas grand-chose au-delà ; il n’y a pas de style très marqué comme dans Akane, ni d’originalité majeure comme les sous-niveaux de Pix The Cat, et ce n’est pas non un genre intemporel et universel comme les plateformes de Donut Dodo.
La difficulté est plutôt bien dosée : après 2 ou 3 niveaux simples pour prendre le jeu en main, il se corse sérieusement et devient vite intéressant. Mais c’est surtout les bombes qui m’ont donné du fil à retordre, car elles explosent après à peine 1 seconde : je me suis très souvent fait tuer par mes propres bombes, ou prendre au piège par des ennemis qui arrivent à ce moment ; cela pourrait être frustrant, mais dans ce type de jeu ça demande surtout de devenir meilleur au jeu et de mieux planifier ses déplacements. De toute façon, les continues sont infinis, et se contentent de remettre le score à zéro : les chasseurs de high score pourront passer du temps à optimiser leurs stratégies, et les autres pourront progresser à leur rythme.
En se reposant sur des concepts déjà vus mais mélangés de manière originale, Murtop a un peu le cul entre deux chaises : il reste sympathique car il ne s’appuie pas sur une formule usée jusqu’à la corde, mais n’apporte pas grand-chose non plus. A réserver aux férus du style, qui seront ravis.