Minit propose un concept original : c’est un jeu d’aventure et d’exploration, comme un Zelda, mais le personnage meurt toutes les 60 secondes, et réapparaît dans sa maison.
On va donc chercher à progresser à chaque fois un peu plus loin lors des 60 secondes suivantes. La première minute de jeu consistera à explorer les environs et parler aux personnages rencontrés ; puis à chaque essai on va chercher quoi faire, trouver un nouvel item ou un nouveau passage, et trouver comment progresser plus loin lors de l’essai suivant. A chaque mort, le personnage conserve les items trouvés, et on pourra s’installer dans de nouvelles « maisons » réparties sur la carte pour pouvoir accéder à des endroits un peu plus reculés lors de l’essai suivant. En véritable Zelda-like, vous alternerez phases de combat, recherche de secrets et d’indices, et résolution de puzzles, mais le tout sur des phases de 60 secondes.
Le jeu est très prenant, et demande de penser comme un speedrunner : optimisation des chemins, mémorisation des emplacements des ennemis et objets, recherche de raccourcis, etc. Mémoriser une minute de jeu est à la portée de tous, et vous vous surprendrez régulièrement à traverser à toute allure des écrans qui vous ont pris plusieurs essais précédemment.
Minit est bourré d’humour et de références, qui font généralement plutôt mouche. L’ambiance est légère et un peu absurde, plutôt agréable dans l’ensemble.
Il est aussi plein de secrets à rechercher, de bonus et collectibles, souvent inutiles mais qui permettent de prolonger un peu la durée de vie.
En effet, le jeu est court et se termine en 1 ou 2h, si l’on ne cherche pas à trouver tous les secrets et bonus : pour ma part, je l’ai terminé à environ 50% sans avoir eu l’impression de rater la moitié du jeu, mais il y a plusieurs PNJ avec lesquels je n’ai pas interagi.
Cependant, et c’est là un des gros intérêts du jeu, Minit propose un « new game + » qui descend la limite de temps à 40 secondes, modifie certains lieux, et oblige donc à jouer différemment ; en effet, ces 40 secondes sont parfois trop peu pour accéder à certains endroits, et vous devrez donc rechercher des chemins alternatifs et des raccourcis pour progresser. Le jeu étant très court et mémorisable quasiment entièrement, faire un second « run » n’est pas du tout rebutant, et même plutôt plaisant.
Enfin, Minit a un look « noir & blanc » minimaliste, qui marche bien et permet une bonne lisibilité de l’action, tout en renvoyant à l’époque des jeux Game Boy. Il fait notamment penser à Link’s Awakening, duquel il semble prendre certaines inspirations.
Minit est un « petit » jeu plein de charme, agréable et original.