Islanders est un jeu de puzzle déguisé en jeu de construction de ville, avec un concept plutôt simple à comprendre, mais assez difficile à expliquer.
A l’arrivée sur une île, générée aléatoirement, on choisit entre deux types de bâtiments : par exemple, « agriculture » ou « habitations ». On récupère ensuite quelques exemplaires de constructions, par exemple 3 champs et 1 moulin, qui nous donnent des points quand on les place, en fonction de leur proximité aux autres. Obtenir des points remplit une jauge, et lorsqu’elle est pleine, on peut récupérer de nouveaux bâtiments. A force de placer des constructions, on en débloque de nouvelles, qui utilisent d’autres règles et remettent en cause notre organisation. Si on place assez de constructions, on peut changer d’île. Si on place tout et qu’on n’a pas rempli la jauge, on perd.
Tout le sel du jeu consiste à optimiser le placement de ses bâtiments, anticiper sur les possibles constructions débloquées par la suite, changer de plan car ça n’arrive pas dans l’ordre que l’on aurait voulu, et chercher à déplacer ses constructions pixel par pixel pour trouver le positionnement qui donne le plus de points. Puis on perd, on recommence, et on optimise mieux la fois suivante, jusqu’à tomber sur encore un nouveau type de bâtiment qui bouscule la belle organisation que l’on a mise en place, ou de subir les aléas du hasard qui ne nous donne que des choix pas du tout adaptés à l’île sur laquelle on est.
Une des forces du jeu est de réussir à nous détendre malgré toute cette concentration, avec ces graphismes « low poly » un peu pastels et mignons comme tout, une petite musique discrète et relaxante en arrière-plan, les petits « plop » quand on pose une construction, etc. Tout contribue à nous permettre de ne pas s’agacer quand on perd immanquablement, mais plutôt à se dire « je ferai mieux la prochaine fois ».
Islanders n’a pas de fin ou d’objectif : ce n’est qu’une chasse au high score. Une fois les bâtiments posés on n’en fait rien, ils ne font que donner des points lors de leur pose. On n’a pas besoin de gérer quoi que ce soit, il n’y a pas de budget à gérer, ni de maintenance à effectuer, ni d’habitants à contenter, etc : on pose les constructions, et voilà.
Après la première défaite, un mode « libre » se débloque : toutes les constructions sont disponibles, on peut les placer librement, on n’a pas de points à compter ou de jauge à surveiller, et on peut changer d’île à loisir. C’est sympathique et relaxant, mais aussi très limité, et on s’ennuie vite : si ce type d’activité vous intéresse, je vous conseille plutôt de vous tourner vers Townscaper, bien plus adapté. J’aurais aimé avoir au moins un compteur de score : cela m’aurait permis de m’entraîner à optimiser mon organisation.
Les contrôles ne sont pas très bons, avec un mapping des touches qui ne me semble pas naturel, et aucun moyen de le changer. On s’y fait, ce n’est pas la fin du monde, mais c’est assez frustrant.
Islanders est un puzzle game très sympathique, qui réussit à combiner un challenge plutôt intéressant avec une ambiance bien relaxante.