Deathsmiles est un shooter horizontal sorti sur bornes d’arcade en 2007, et développé par Cave, spécialistes du genre bullet hell.
L’ambiance de Deathsmiles est typée halloween, avec des sorcières qui combattent des créatures fantastiques : fantômes et corbeaux, mais aussi des minotaures, des cyclopes ou même la Mort incarnée. C’est un style probablement inspiré par Cotton, mais en beaucoup plus sérieux, avec une légère couche d’humour, ce qui ne m’attire pas particulièrement. Les graphismes utilisent la même technique de sprites 3D précalculés que Mushihimesama ou EspGaluda, ce qui vieillit très bien, et reste très lisible.
Plusieurs personnages sont disponibles, toujours des jeunes filles trop sexualisées (surtout que certaines ont 14 ans), au gameplay complètement différent : par exemple, l’une d’entre elles n’a pas de tir chargé, et peut diriger son familier à l’aide du second stick. Le jeu utilise le système classique chez Cave de tirs rapides en martelant le bouton (ou avec un bouton dédié sur cette version), et de tir puissant en le maintenant, qui ralentit le personnage pour slalomer entre les boulettes ennemies, mais rajoute un niveau de complexité : non seulement les ennemis peuvent arriver de tous les côtés, et l’on peut désormais tirer en arrière, mais en plus il y a un système de tir chargé ! Il faut jongler entre de nombreux éléments pendant que les boulettes arrivent de partout, et le jeu en devient assez cérébral ; heureusement qu’il n’y a pas de powerup, j’aurais fait une apoplexie.
A chaque stage on peut choisir sa difficulté entre 3 niveaux, ainsi que le stage suivant, ce qui permet de personnaliser sa progression. Mais à cause de sa complexité, le jeu n’est pas particulièrement facile, malgré sa réputation de « mon premier 1CC » : il offre certes des continues infinis, mais troque les auto-bombes contre des points de vie, ce qui n’est pas aussi utile pour se sortir de situations difficiles. Et si les premiers stages sont très abordables en mode facile, les derniers sont vraiment tendus, avec des ennemis qui arrivent de partout en permanence.
Le second épisode, sorti en 2009, et est le premier jeu en 3D des développeurs. C’est la même chose, mais avec une ambiance « noël », et une 3D basique, moche et peu lisible. C’est bien simple : il est sorti sur Xbox 360, mais on dirait un jeu PS2 bas de gamme ; même Psyvariar, déjà pas très beau, est plus agréable à regarder, alors qu’il est sorti 7 ans plus tôt (et réellement sur PS2). Le gameplay m’est difficile à juger, tant je suis perturbé par la laideur du jeu ; je n’en parlerai donc pas plus.
Comme sur la plupart des adaptations du genre, malheureusement, le jeu ne vient avec aucun manuel ni aucune aide. Quelle est la différence entre arcade, « 1.1 » et normal ? Qu’est-ce que le Mega Black Label ? Comment améliorer son score, quels sont les bonus ? Il vous faudra suivre un wiki si vous souhaitez apprendre tout ça.
Clou final du triste spectacle de cette édition, elle coûte plus du double des jeux LiveWire (Mushihimesama, EspGaluda 2 ou DoDonPachi Resurrection) pour exactement la même chose, et rien de plus : aucun bonus, aucune aide, aucun tuto, aucun mode entraînement, rien. Et ce n’est pas le second épisode, très dispensable (pour rester poli) qui justifie cette augmentation. Quand on compare à une production M2, comme G-Darius HD, ça pique, et c’est presque aussi honteux que les Darius Cozmic Collections.
Deathsmiles est un bon voire très bon shmup, mais un peu complexe. Le second épisode est très dispensable, et cette compilation ne contient absolument aucun bonus malgré le prix élevé : je suis déçu.