Darius est une ancienne série (1987), réputée pour sa difficulté et ses prouesses techniques : plusieurs épisodes se déroulent sur 2 voire 3 écrans côte à côte, dans une borne géante. Cet épisode utilise également cette technique, alors que c’est le portage d’un jeu arcade, lui-même adapté d’un jeu PSP de 2009, et porté en plusieurs versions un peu partout : PS4, Vita, PC, et même mobile ; globalement, c’est le dernier épisode original de la série.
Le gameplay est dans la veine de ses prédécesseurs, dont s’est inspiré Super Hydorah : des powerups améliorent le tir, les missiles ou les boucliers avec divers niveaux, et perdre une vie fait revenir au début du niveau d’améliorations. Cet épisode apporte une attaque « burst » puissante, qui se recharge avec le temps, et permet de nettoyer les ennemis ou bien de faire un « combat de laser » comme dans G-Darius, mais de manière bien plus complexe à maîtriser ; plusieurs vaisseaux tirés des épisodes précédents sont disponibles, et sont suffisamment différents pour qu’on ait envie de trouver celui qui nous plaît le plus. Autre classique de la série, à la fin de chaque niveau il est possible de choisir son chemin, mais cette fois-ci sur seulement 3 étapes au lieu de 5 : les parties sont plutôt courtes, d’autant plus qu’il n’est pas possible de continuer une « boucle »… mais si vous arrivez à en terminer ne serait-ce qu’une seule, ça sera déjà bien.
Darius n’est pas une série réputée pour son accessibilité, et cet épisode ne fait pas exception : c’est hardcore et assez old school, avec des ballets de tirs et d’ennemis à apprendre par coeur pour passer, et des passages dignes de R-Type ou Gradius, impossibles à franchir sans maîtriser parfaitement le jeu, ou spammer les crédits infinis heureusement disponibles dans cette adaptation.
Les modes de jeux sont nombreux : original, arcade, EX (encore plus dur), Chronicles, et « daily » pour des challenges quotidiens aléatoires. Le mode « Chronicles » est un concept intéressant et original : on choisit un système planétaire, et les gens du monde entier coopèrent pour « libérer » les secteurs, avec des centaines de niveaux jouables sous différentes conditions (2/3/4 joueurs, un seul crédit, vaisseau prédéfini, etc).
Techniquement c’est plutôt joli avec cette DA toujours aussi originale et bien faite, bien que les décors soient un peu banals et parfois vides. En revanche, le format de l’écran extrêmement extrêmement étiré rend le jeu illisible sur Switch en mode portable : j’imagine qu’avec les 2 écrans de la borne d’arcade c’est très impressionnant, mais les textes en mode Chronicles sont juste impossibles à lire ; il n’y a pas de mode 16/9e classique, ce qui est d’autant plus dommage qu’il était disponible dans la version « Chronicles Saviours » de 2015 ! C’est remplacé par un zoom sur le vaisseau grâce à une gâchette, mais cela rend évidemment l’action bien plus complexe à suivre car on voit moins bien les tirs arriver.
Dariusburst Another Chronicle est vraiment très bon, et pourtant je suis pas fan des shooters horizontaux ; c’est juste un peu old school et assez hardcore, et il faut s’armer de patience pour en profiter.