The King of Fighters 94 sort en 1994, la même année que Darkstalkers, Killer Instinct, Super Street Fighter 2 Turbo, Samurai Shodown II, mais aussi Tekken et Virtua Fighter 2. Dans une période faste en jeux de combats de grande qualité, il se démarque en inventant le combat par équipe : on ne choisit pas un mais trois combattant, et il faudra éliminer l’équipe adverse au complet. Pour cela il faudra également apprendre les techniques des trois personnages, il n’est donc plus possible de se contenter d’en apprendre un seul. C’est également le premier « crossover » qui mélange plusieurs licences, ici Fatal Fury, Art of Fighting et d’autres licences SNK plus ou moins connues, deux ans avant les débuts de la série « versus » de Capcom.
Graphiquement, KoF94 est un peu brut, un poil basique, et pas beaucoup plus détaillé que Street Fighter 2 alors dépassé, avec des mouvements qui ont très peu de frames d’animation et des sprites pas très détaillés, au contraire des arrière-plans, qui semblent avoir avalé tout le budget : on est bien loin de Darkstalkers ou X-Men CotA sortis la même année, et ne parlons pas de Street Fighter Alpha qui sortira l’année suivante.
Au niveau du gameplay, il est assez rigide mais très technique, avec des coups spéciaux pas très flashy, et une bonne dose de stratégie : il est bien loin de l’accessibilité grand public de Street Fighter ou Tekken. The King of Fighters 94 est aussi très difficile, y compris dans le mode le plus facile : mon niveau abyssal en jeux de combat ne me permet même pas de passer le premier stage. Je ne suis pas compétent pour juger s’il est bon dans le genre, mais je peux dire que je ne m’y amuse pas beaucoup, et qu’il ne me donne pas vraiment envie d’insister.