Cat Quest II

Cat Quest 2 est un RPG/action de type hack & slash : on explore le monde, on explore des donjons, et on affronte des dizaines de monstres.

La première chose à savoir, c’est qu’il fonctionne de manière identique identique au premier : look, structure, gameplay, tout fonctionne pareil, mais cette fois avec du coop, et une carte doublée de taille, et une nouvelle histoire : on incarne un chat et un chien (en solo on peut basculer de l’un à l’autre d’une touche), rois rivaux mais pacifiques, téléportés dans un royaume en guerre afin d’aider à y ramener la paix. L’histoire est racontée de manière plutôt humoristique, et tous les dialogues sont ponctués de jeux de mots, en tout cas en anglais, car la traduction française est plutôt moyenne, car elle élimine la large majorité des blagues et utilise des termes pas du tout adaptés : « dungeon » est traduit en « cachot » au lieu de « donjon », « trial » devient « essai » au lieu de « épreuve ».

Comme je l’ai dit, la carte est beaucoup plus grande : coupée en deux au milieu, elle se compose du royaume des chats au sud et du royaume des chiens au nord, et elle est relativement grande, même si les déplacements rapides font qu’on la traverse de bout en bout en 2 minutes. Malheureusement, l’agrandissement de la taille ne s’accompagne pas d’une amélioration de la variété, et la très grande majorité de la carte est composée de deux environnements : les plaines herbeuses chez les chats, et le désert chez les chiens. C’est un peu grand pour rien avec beaucoup de zones vides d’intérêt, il n’y a aucune variété de surface, et surtout très peu de points de repère visuels uniques, ce qui fait qu’on se perd plutôt facilement ; j’aurais préféré une carte plus compacte mais avec plus de variété, comme dans le premier.

Le gameplay est, comme dans le premier, très limité : c’est du hack & slash assez basique, avec des quêtes qui se contentent de demander d’aller éliminer des monstres ou chercher un item dans un donjon. On matraque les boutons d’attaque et/ou de magie selon l’équipement du personnage, on fait des roulades pour esquiver les attaques ennemies, et c’est tout ; c’est donc assez répétitif sur la durée. La carte de l’overworld est simplement ponctuée de monstres qui ne nous poursuivent jamais bien loin, et les donjons sont tous petits et très basiques, avec juste quelques ennemis, des pièges et des coffres, et les objectifs sont marqués d’une grosse flèche, il ne faut donc pas s’attendre à explorer pendant des heures, sauf si vous cherchez tous les secrets, qui sont nombreux.

Les personnages gagnent de l’expérience et des niveaux pour augmenter en vie et en dégâts, mais c’est grâce à l’équipement que vous pourrez les personnaliser : certaines armes et armures donnent des bonus en attaque, en défense ou en magie, ce qui permet de se spécialiser si on le souhaite. D’ailleurs, probablement parce qu’il y a maintenant 2 personnages à l’écran en permanence, il n’est plus possible de faire un personnage bon en tout : la magie est beaucoup plus difficile à utiliser si on n’est pas investi à fond dedans, et un personnage guerrier en aura tout juste assez pour se soigner. Les niveaux montent assez lentement si on se contente d’affronter des monstres de son niveau, les quêtes fournissent pas mal d’XP, mais c’est l’équipement qui est le plus long à améliorer : il faut aller le reforger pour augmenter son niveau, ce qui coûte vite cher, ou trouver plusieurs fois le même, ce qui est aléatoire. Le grind est donc bien présent, et je dirais même qu’il constitue la majeure partie du jeu ; heureusement celui-ci est court et se termine en moins de 10h, en fonction du nombre de quêtes secondaires que vous ferez. Si vous trouvez ça trop court, un mode « New Game+ » est disponible, ainsi qu’un « Mew Game+ » permettant de recommencer en utilisant des mewdificateurs pour augmenter la difficulté : pas le droit d’avoir un seul personnage KO, pas d’équipement, pas de levelling, etc.

Vous pourriez croire que je suis critique sur la simplicité du jeu, mais c’est bel et bien sa force : l’ensemble fait penser à l’esprit des premiers Ys, avec de l’exploration, des combats, du grind et de l’équipement, mais sans la prise de tête des énigmes et donjons tordus. C’est très agréable d’avoir un petit RPG simple comme ça, qui se joue parfaitement en sessions de quelques minutes, potentiellement en faisant autre chose en même temps, même s’il est difficile de s’y plonger plus de 30mn sans commencer à s’ennuyer.

Cat Quest 2 est un hack & slash sympathique et pas prise de tête, parfait pour jouer en coop à un jeu d’action simple. En solo il ne faut pas trop en attendre, mais si vous êtes intéressés par un « petit RPG », c’est parfait.

Verdict : très bon