Bot Vice est un shmup à écran fixe, comme Space Invaders ou Galaga (ou le plus récent Horizon Shift 81), mais qui le modernise complètement, jusqu’à rendre le style méconnaissable.
Le gameplay est relativement complexe, pour un jeu du genre : déplacements de gauche à droite, roulade d’esquive, se plaquer au mur, verrouiller une cible (sans pouvoir la choisir), tirer, changer d’arme, et frapper avec une épée à courte portée. C’est tellement touffu que dans le feu de l’action, j’ai tendance à me mélanger les pinceaux, d’autant plus que certaines actions sont un peu superflues : l’épée est trop courte et quasiment inutilisable, et la roulade et le plaquage au mur font un peu doublon. L’arme principale a une faible puissance, et en ramassant certains bonus, on pourra récupérer des armes secondaires, qui ont des munitions limitées : leur utilisation est essentielle pour s’en sortir, mais leurs différences n’ont pas grande importance dans le feu de l’action, et on se contente de basculer sur « une autre arme » quand on le peut. Le jeu est très nerveux, mais il est aussi parfois un peu brouillon : j’ai du mal à suivre tout ce qui se passe à l’écran, entre les différents types de tirs, les ennemis qui arrivent de partout, qui se déplacent dans tous les sens, qui lancent des grenades, etc.
Dans l’ensemble, Bot Vice donne le sentiment de vouloir trop en faire sans réellement rendre toutes les options pertinentes : trop de mouvements qui ne servent pas, trop d’ennemis qui font trop de choses différentes, trop d’armes différentes qui ont le même usage.
La difficulté est plutôt relevée et inégale selon les niveaux avec des pics de difficulté sur certains boss, mais pas punitive : il n’y a pas de limite de vie, et la reprise est immédiate. Les 25 niveaux sont plutôt variés grâce aux ennemis et boss qui se renouvellent assez bien, mais ils sont relativement courts et peuvent se terminer en quelques secondes, si vous les mémorisez. La progression est de type « jeu console », avec une sauvegarde entre chaque niveau, et vous pouvez reprendre où vous voulez, ou refaire des niveaux déjà terminés pour améliorer votre score.
Le look de Bot Vice est bien marqué dans le style plutôt joli du studio (qui a fait aussi Strikey Sisters et Super Star Path), avec beaucoup de références à d’autres jeux ou films : le grand méchant qui attend l’héroïne à « Tominaka Plaza », les deux premiers boss qui sont des copies de Bebop et Rocksteady de TMNT, etc. La progression est ponctuée de cinématiques très simples, mais doublées, ce qui est notable pour un tel « petit jeu ». Le tout est sous-titré en français correct, mais avec quelques bugs (les caractères accentués ne sont pas toujours affichés).
Bot Vice est un jeu sympathique, mais trop brouillon et dispersé pour son propre bien. C’est d’autant plus dommage qu’en retirant le superflu, il aurait pu être un excellent jeu ; en l’état, il est juste correct.