Rabio Lepus est un shmup à l’ancienne à défilement horizontal de 1987, soit la même année que R-Type, 1943, Dragon Spirit, Flying Shark, etc. C’est le premier jeu de Video System, qui feront Aero Fighters plus tard, puis formeront Psikyo.
Le gameplay est classique pour l’époque, avec un tir principal, et des missiles à tête chercheuse à stock limité. Plus original, on a une attaque de mêlée, un coup de poing (déclenché automatiquement) qui peut détruire certains ennemis plus rapidement que les tirs normaux, mais nécessite évidemment de se rapprocher et donc de prendre des risques. Dans le niveau se trouvent des conteneurs à détruire, qui peuvent donner des bonus de points, des recharges de missiles, ou des powerups ; il est possible d’améliorer ses missiles une fois, et c’est tout, avec un powerup relativement rare que l’on perd si on meurt. Encore plus rare, on peut trouver un tanuki qui rend invincible quelques secondes. Chaque niveau est terminé par un « petit boss », après 3 niveaux on affronte un « gros boss », puis on change de monde, le tout sur 12 niveaux au total. Le système de scoring basique avec des points accordés pour la destruction d’ennemis et la récolte de bonus, sans aucune subtilité, ce qui était la norme à l’époque.
En terme de difficulté, Rabio Lepus est plutôt dans la moyenne basse de l’époque : 3 vies, une jauge de santé que l’on peut recharger en trouvant des carottes dans des canettes ou après un boss, et il est possible de continuer et de credit-feed. Les premiers niveaux sont assez simples, après quelques essais on passe assez facilement le premier monde sans encombre ; la suite est plus corsée, et à partir du niveau 6 des hordes d’ennemis nous agressent de toutes part, mais ça n’est pas trop injuste. En revanche la fin est absurde de difficulté, avec un boss final qui nous envoie des salves de tirs non-stop qui me semblent impossibles à éviter, je ne comprends vraiment pas comment on peut le vaincre sans se faire toucher, il y a peut-être une stratégie qui m’échappe.
En toute objectivité et avec un peu de recul, c’est un jeu assez banal, un shooter classique et simple de l’époque ; mais un ensemble de détails le rendent sympathique : le design amusant, l’humour avec « the princess is… » à la fin des mondes, la difficulté relevée mais rarement injuste, ou quelques détails de level design originaux comme les losanges qui permettent de dévier ses tirs en haut ou en bas.
Rabio Lepus n’est pas un jeu que je conseillerai pas à tout le monde, ce n’est pas un jeu incroyable, mais il y a un petit quelque chose qui me le rend plutôt sympathique. Essayez-le, si vous en avez l’occasion.