Air Conflicts Secret Wars est une « simulation » d’avions de la seconde guerre mondiale.
Le gameplay est très simple, très arcade : il est par exemple impossible de faire un tonneau, aller à gauche ou à droite ne fait que tourner l’avion. Il n’y a pas non plus de gestion de munitions ou de carburant, tout est illimité, et les balles, bombes et roquettes se rechargent simplement avec le temps. Ça ne rend pas le jeu ennuyeux à jouer pour autant, et les dogfights peuvent être assez fun… les rares fois où ils sont intéressants.
En effet, Air Conflicts souffre gravement de ses missions oscillant entre de rares missions excitantes, et de nombreuses missions ennuyeuses ou agaçantes. Elles ont l’avantage d’être variées (escorte, bombardement, reconnaissance, etc), mais il faut attendre longtemps avant qu’elles commencent à être intéressantes : on va généralement descendre quelques avions, abattre quelques tanks ou de minuscules soldats au sol, ou même tout simplement voler d’un point à un autre pendant des plombes sans qu’il ne se passe rien. Et de temps en temps, on est « récompensé » avec un combat très cool à 1 contre 10 où on se sent un héros, mais c’est beaucoup, beaucoup trop rare. Globalement, on s’emmerde pas mal, et le fait que les missions soient souvent très courtes (certaines se terminent en moins de 30 secondes) n’y change pas grand-chose.
Air Conflicts essaye de justifier la progression par l’histoire d’une femme pilote qui suit les pas de son père qu’elle n’a pas connu, mais qui n’a absolument aucun enjeu. Il y a énormément de dialogues, intégralement doublés (en anglais), mais qui sont ennuyeux comme la pluie, interminables, et ne racontent rien d’intéressant, avec des doubleurs qui semblent tous carburer au Prozac. On se farcit très souvent de longs échanges en milieu de mission, et c’est là que c’est le pire : les dialogues masquent l’interface, notamment le radar, ce qui est parfois synonyme de game over sur certaines missions d’infiltration où on ne voit plus les ennemis durant un moment crucial. J’avoue que ça donne parfois un peu des envie de meurtre.
Techniquement, Air Conflicts n’est pas très joli, les environnements ne sont pas très variés ni très denses, les villes sont ridicules (Istanbul ressemble à un grand village), et il y a énormément de popping, avec des arbres et bâtiments qui apparaissent à quelques centaines de mètres devant notre nez, ce qui est parfois assez choquant. Le jeu se paye même le luxe de ramer quand il y a trop d’effets, avec seulement quelques panaches de fumée et quelques explosions. On notera la présence d’une vue cockpit, mais injouable car offrant trop peu de visibilité.
Mais le plus frustrant dans Air Conflicts, ce sont les checkpoints qui ne sont pas « fixes », mais sont des points de sauvegarde qui mémorisent les dégâts de l’avion, mais aussi notre position et celle des ennemis. Le résultat, c’est qu’il arrive qu’un checkpoint soit créé juste avant qu’on s’écrase, ou qu’on se fasse descendre ou repérer par un ennemi, ce qui oblige régulièrement à recommencer les missions depuis le début. Sur celles qui sont un peu frustrantes ou ennuyeuses (qui sont nombreuses, pour rappel), ça donne juste envie de désinstaller le jeu.
Globalement, le jeu donne l’impression que les développeurs n’ont pas compris ce qui rendait leur jeu amusant, et on rempli avec tout et n’importe quoi un peu au pif, et ont raté leur cible la majeure partie du temps.
Air Conflicts Secret Wars est un jeu médiocre, avec un potentiel de gameplay sympathique gâché par des missions ennuyeuses, et un grave manque de finitions.