Agent A est un croisement d’escape game et de point & click : on incarne un espion, et l’on cherche à capturer une espionne ennemie qui a éliminé notre patron en s’infiltrant dans sa villa, dans laquelle on se retrouve rapidement pris au piège. Il faudra cliquer un peu partout pour trouver des mécanismes à activer, des appareils à manipuler et des objets à transporter d’un bout à l’autre. Ce n’est que du très classique, mais cette petite histoire d’espions avec une bonne dose d’humour rend le tout très agréable.
Le jeu comporte cinq chapitres, qui peuvent se jouer dans le désordre si l’on souhaite, et correspondent à des accès à des nouvelles zones. Les puzzles des premiers chapitres sont plutôt simples, et l’on se contente de cliquer partout pour activer des trucs qui ouvrent des machins ; mais avant la moitié du jeu, il va falloir commencer à bien réfléchir, observer très attentivement les décors, et prendre des notes (ou des captures d’écran). Tous les puzzles sont très cohérents et compréhensibles, même si je dois avouer que j’ai dû utiliser une solution à quelques endroits, parce que je n’avais pas vu quelque chose, pas compris un puzzle ou oublié un indice. Un petit bémol cependant : de nombreux puzzles sont à base de couleurs et sont aléatoires d’une partie à l’autre, les daltoniens peuvent passer leur chemin.
Graphiquement, Agent A utilise un style « low poly » qui donne un effet « comic book » très réussi. En revanche, techniquement, c’est moins réussi : il y a un petit chargement d’une seconde entre chaque pièce, ce qui est très léger, mais qui s’accumule quand on doit parcourir la villa d’un bout à l’autre.
Le jeu est intégralement jouable au tactile (c’est un titre originaire d’iOS), ce que j’ai d’ailleurs trouvé beaucoup plus agréable qu’au pad. Il est aussi très court, je l’ai terminé en 3h30, mais il est souvent trouvable à très petit prix.
Intéressant, intelligent sans être illogique, souvent drôle, et avec une belle esthétique, Agent A est une vraie réussite.