Blazing Star est un shmup sorti en 1998, la même année que Radiant Silvergun ou Gunbird 2, et un an après DoDonPachi. Les shmups sont un genre de niche depuis un moment et la transition vers les « bullet hell » est déjà bien amorcée.
Ce qui frappe dès le début, surtout au vu du support qui a alors presque 10 ans (!), ce sont les graphismes, très impressionnants. Les ennemis sont animés de telle sorte qu’on dirait des modèles 3D, ils arrivent depuis l’arrière-plan ou l’avant-plan avec des effets très convaincants, les arrière-plans ont parfois des effets d’animation pseudo-3D à s’y méprendre, il y a de nombreux effets partout, des explosions dans tous les sens, bref, c’est complètement dingue pour la période, et l’introduction n’est pas en reste, en mélangeant dessins typé manga et images de synthèse : le jeu n’aurait pas dépareillé en sortant sur Playstation ou Saturn. L’inconvénient de cette débauche d’effets, c’est que l’action n’est pas toujours parfaitement lisible, avec des sprites ennemis qui cachent parfois les tirs ou même le vaisseau du joueur, et les ralentissements, relativement nombreux.
Niveau gameplay, c’est très bien maîtrisé et solide, mais aussi malheureusement très convenu, à la limite de l’ennuyeux. Tout est très bien fait, mais il n’y a aucun système un peu unique, tout a été déjà vu et revu 1000 fois avant et depuis. Le seul aspect un peu original, c’est le choix entre 6 vaisseaux réellement différents : tirs principaux, secondaires, upgrades et même le scoring, tout change, on aborde le jeu d’une manière différente à chaque fois. Il peut également se jouer à deux.
Contrairement à beaucoup de shmups de l’époque, Blazing Star est très accessible en mode facile, surtout avec les crédits infinis de l’émulation, car on reprend immédiatement là où on était, et on ne perd qu’un seul niveau d’améliorations lorsque l’on meurt. Les boss sur la fin du jeu sont un peu pénibles avec un certain besoin de les apprendre par cœur, et le boss final est totalement délirant avec des attaques aléatoires parfois impossibles à éviter si on n’a pas la chance d’être déjà bien placé.
A noter sur cette version ACA NeoGeo, la possibilité d’activer un mode auto-fire, ce qui économise les pouces.
Blazing Star souffre du syndrome du jeu objectivement excellent mais aussi un peu banal et convenu, comme certains AAA modernes. Je trouve Omega Fighter plus intéressant, même s’il est moins beau évidemment.